20.11.19
Lancement de notre campagne sur l'éducation à la London School of Economics (Ecole d'Économie et de Sciences Politiques de Londres).
Notre campagne de sensibilisation au droit à l’éducation des femmes et des filles en Afghanistan a pris un départ dynamique à Londres en novembre dernier.
Après des mois de préparation, l’équipe MMM s’est rendue à Londres pour le lancement de la campagne assuré par des orateurs engagés présidés par la Professeure Mary Kaldor, Directrice du Conflict and Civil Society Research Unit, International Development Department à la LSE et suivi par une assistance nombreuse et enthousiaste au Hong Kong Theatre de l’Ecole.
Parmi les conférenciers étaient présents l’ancien Secrétaire Général Adjoint et envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, l’ Afghanistan, l’Irak et le Liban, Staffan de Mistura et la cinéaste afghane, Sahraa Karimi, venue spécialement de Kaboul pour cet événement. Le premier long métrage de Sahraa, Hava, Maryam, Ayesha, projeté lors du dernier festival du film de Venise a suscité un grand intérêt du public, notamment un appel de l’ambassadrice du HCR, Angelina Jolie. Entièrement tourné en Afghanistan, le film aborde les thèmes sensibles de l’amour, du mariage et de la maternité.
‘Pour une paix durable en Afghanistan: une campagne de mères’ ce fut le thème de la soirée visant à soutenir les mères afghanes et leurs filles pour leur droit à l’éducation, et à souligner l’importance de la voix des femmes et des mères à la table des négociations de paix.
Staffan de Mistura s’est dit préoccupé par l’évolution du paysage politique du pays. « Notre but avec cette campagne – a-t-il affirmé – est de briser le silence et d’attirer à nouveau l’attention sur l’importance des femmes pour la paix … Le temps presse”. Il a rajouté: “Ma crainte et celle de beaucoup de personnes, en particulier des femmes afghanes … c’ est un retour en arrière possible à des pratiques du Moyen-âge… Imaginez une campagne dans laquelle les femmes manifestent avec un stylo » Ce commentaire suscita une réaction enthousiaste de Sana Safi, journaliste de la chaine TV BBC Afghanistan, présente dans l’assistance : « une idée géniale et tout à fait réalisable” communiqua t-elle alors sur les réseaux sociaux.
Voir le discours de Staffan de Mitsura ici
Marika Theros, chargée de recherche à l’unité de recherche sur les conflits et la société civile a planté le décor en décrivant la réalité actuelle en Afghanistan: “Aujourd’hui, l’Afghanistan vit un instant critique. Il y a à la fois de l’optimisme et en même temps, de sérieuses raisons de s’inquiéter quant aux perspectives de paix…les gens aspirent à la paix, une paix durable qui préserve les réalisations accomplies au cours des 17 dernières années.“ Elle a poursuivi : “Malgré les menaces, les femmes occupent la place qui leur revient dans les espaces publics. Elles sont policières, enseignantes, fonctionnaires, maires, gouverneurs de district ou encore entrepreneurs. Elles représentent 14% des professeurs d’université ,ou encore 28% des membres du parlement – un pourcentage plus élevé que celui de 67 pays analysés par la Banque Mondiale, y compris le Canada, la Pologne, l’Australie et les Etats-Unis »
Discours de Marika Theros’ ici.
Sahraa Karimi nous partagea ensuite avec passion l’importance de faire vivre et de rendre visible les histoires des mères afghanes et de leurs filles, tout en évoquant certains souvenirs personnels. En brandissant des couverts dans une main et un stylo dans l’autre, son message était clair: contrairement à la génération de sa mère, les femmes afghanes de la nouvelle génération veulent poursuivre des études, renforcer leur influence et faire entendre leurs voix.
Puis elle insista: « à une jeune étudiante afghane qui me demandait si elle devait rentrer en Afghanistan pour faire sa part , j’ai répondu: je suis une femme afghane éduquée; aux étudiants qui veulent aider l’Afghanistan, je leur dis toujours, s’il vous plaît, terminez d’abord vos études.”
Discours de Sahraa Karimi’s ici.
Rahela Sidiqi du Farkhunda Trust for Girls’ Education, a apporté de solides preuves sur la mobilisation de groupes et d’associations à l’intérieur du pays. Elle a déclaré avec force : « Nous, les mères afghanes, voulons vivre l’inclusion et un engagement significatif de nous mêmes et de nos filles pour le développement de notre pays ».
Voir le discours de Rahela Sidiqi’s ici.
Tout le monde s’accorde pour dire qu’en éduquant les femmes, on éduque les nations.
Les mères du monde entier font face à un large éventail de défis. Les voix des mères doivent être entendues. Pour que partout dans le monde, les enfants connaissent la paix, qu’ils aient une belle vie.
La présidente de MMM, Anne-Claire de Liedekerke manifesta son entier soutien à cette campagne, en réaffirmant que si Make Mothers Matter existe, c’est par la conviction que les mères doivent contribuer aux décisions qui concernent leur vie et celles de leurs enfants. “Ce n’est pas qu’on doive leur donner ce pouvoir- dit elle – elles l’ont, et c’est une ressource extrêmement précieuse. Mais il faut le renforcer, par exemple en leur permettant de participer aux négociations sur le rétablissement et le maintien de la paix, et évidemment, en leur donnant accès à l’éducation ». Elle a rajouté: “Etre aux côtés des mères pour l’éducation des femmes en Afghanistan, c’est être aux côtés des mères pour l’éducation des femmes partout dans le monde”.
Voir le discours de Anne-Claire de Liedekerke ici.
Conformément à la mission de MMM qui est de mettre en lien, de promouvoir et de porter les voix des mères au plus haut niveau, nous avons un plan pour cette campagne soutenue par tous nos membres à travers le monde. Dans un premier temps, notre objectif est de mettre en place un réseau de mères en Afghanistan qui délégueront ensuite deux ou trois mères pour les représenter, aussi bien celles des régions urbaines que rurales.
Nous proposons alors de faciliter la venue de cette délégation auprès de l’UE à Bruxelles. Cette tribune leur permettra de témoigner auprès des décideurs et responsables politiques de l’importance de leurs Droits à ce tournant critique de leur histoire. Nous envisageons de faire de même aux Nations Unies (New-York et Genève) ainsi qu’à l’UNESCO à Paris.
Pour l’instant, nous vous demandons de soutenir notre campagne par l’intermédiaire des réseaux sociaux @MMM4Mothers (twitter) et @makemothersmatter (Facebook) avec le #MMMAfghanMothers. Nous alimenterons nos réseaux sociaux avec des nouvelles, des point de vue, et des messages de soutien.
Vous pouvez aussi nous écrire à afghanmothers@makemothersmatter.org pour nous faire part de votre avis ou pour nous faire savoir si vous souhaitez participer à la campagne.
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