14.03.23
Make Mothers Matter a soumis sa contribution à l’appel à témoignages de la Commission européenne sur la santé mentale.
L’objectif de cette initiative de l’UE est d’améliorer la santé mentale en l’intégrant dans toutes les politiques pertinentes de l’Union européenne et de maximiser la valeur ajoutée des politiques européennes dans les efforts nationaux et locaux.
La Commission européenne affirme que « la santé mentale est un facteur déterminant de l’efficacité des politiques de l’UE, ainsi que de la santé, de la stabilité et de la prospérité de nos sociétés ». Elle souligne également que « la santé mentale influence profondément la santé et le bien-être des individus et a des répercussions majeures sur l’économie et la cohésion sociale ». En outre, elle considère que « la bonne santé mentale de la population européenne est une ressource essentielle pour la stabilité sociale et la prospérité économique, ainsi que pour la qualité de vie ».
Cette initiative vise à garantir que l’UE apporte une valeur ajoutée maximale aux efforts coordonnés déployés par les États membres et d’autres acteurs pour promouvoir la santé mentale, prévenir les troubles mentaux, soigner les problèmes de santé mentale et gérer efficacement leurs conséquences.
MMM se félicite de cette initiative à la fois pertinente et ambitieuse. Comme la Commission européenne l’a justement souligné à travers cet appel à témoignages, la santé mentale demeure un élément fondamental de la capacité des êtres humains à vivre pleinement et à s’épanouir. Alors que nous sortons de la pandémie de COVID-19, l’importance de préserver la santé mentale de nos communautés n’a jamais été aussi évidente. L’OMS définit la santé mentale comme « un état de bien-être mental qui permet aux individus de faire face aux stress de la vie, de réaliser leurs capacités, d’apprendre et de travailler efficacement et de contribuer à leur communauté ».
Dans notre réponse, nous avons souligné plusieurs points essentiels à prendre en compte dans l’élaboration des politiques.
Près d’une femme sur cinq dans le monde développera des problèmes de santé mentale pendant la grossesse ou dans l’année suivant l’accouchement. Malgré ces chiffres, l’offre et l’intégration de services de santé mentale de qualité dans un ensemble complet de services de santé maternelle restent insuffisantes et trop peu mises en œuvre au sein de l’UE.
Selon Ana Ganho, présidente de l’initiative européenne EU Cost Action RiseUpPPD (dont MMM est partenaire), laisser les troubles de santé mentale maternelle « non traités a des effets néfastes durables sur la mère (par ex. : risque accru d’épisodes cliniques ultérieurs), sur la relation mère-enfant (par ex. : qualité du lien) et sur l’enfant (par ex. : développement socio-émotionnel et cognitif). En particulier, jusqu’à 70 % des femmes qui ne bénéficient pas d’une intervention précoce développent des symptômes persistants qui se prolongent tout au long du post-partum et de la petite enfance, avec une prévalence accrue des troubles de santé mentale maternelle (MMHD) chez les jeunes femmes et chez celles ayant des antécédents de troubles de santé mentale (MDD), dont environ 50 % restent dépressives au-delà des 12 premiers mois après l’accouchement. Sans dépistage systématique intégré aux soins prénataux, les MMHD sont gravement sous-diagnostiqués et sous-traités. Bien que l’identification précoce soit essentielle à la prévention, seules 20 % des femmes présentant un MMHD sont repérées pendant la période périnatale. »
Les 1 000 premiers jours de la vie d’un enfant sont déterminants pour son développement neurocognitif, ainsi que pour son développement physique, émotionnel et social. Cette période commence dès la vie fœtale et dépend largement de l’état de santé de la mère.
Les adversités émotionnelles vécues dans l’enfance sont prédictives de modifications structurelles et fonctionnelles neuropsychologiques similaires à celles observées après une exposition à un traumatisme, comme dans le cas du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et d’autres troubles.
Le coût des problèmes de santé mentale non traités dans la région de l’UE est estimé à plus de 4 % du PIB dans l’ensemble des pays européens (soit plus de 600 milliards d’euros).
Une étude réalisée en 2014 par la London School of Economics (LSE) a montré que, pour chaque génération annuelle de naissances, le coût estimé pouvait atteindre 8,1 milliards de livres sterling, dont 72 % liés à l’enfant et 28 % à la mère.
Les études indiquent que la prévalence globale de la dépression et de l’anxiété périnatales a considérablement augmenté durant la pandémie de COVID-19.
Parmi les facteurs susceptibles d’avoir contribué à cette hausse figurent l’isolement, le manque de soutien social, l’insécurité financière, le chômage, la pauvreté et l’augmentation des violences conjugales.
– Paiements directs élevés à la charge des patientes et existence de paiements informels.
– Inaccessibilité géographique des structures de soins dans les zones rurales.
– Discrimination, barrières linguistiques et crainte de la déportation pour les groupes marginalisés tels que les femmes migrantes sans papiers, les femmes roms et d’autres minorités.
– Cloisonnement entre les soins psychiatriques et obstétricaux.
– Formation insuffisante des professionnels de santé maternelle.
– Manque d’outils de dépistage universels pour diagnostiquer les troubles de santé mentale maternelle.
– Absence de lignes directrices nationales harmonisées à l’échelle européenne pour la prise en charge des troubles de santé mentale maternelle.
Les recommandations de MMM à la Commission européenne s’appuient sur le Cadre d’action européen pour la santé mentale 2021-2025 de l’OMS, en y ajoutant un accent particulier sur l’offre de services de santé mentale maternelle :
MMM tient à remercier chaleureusement notre stagiaire Ingrid Froneman pour ses recherches approfondies et son travail sur l’élaboration de ce rapport. Ingrid prépare actuellement un Master of Science en Santé mondiale, justice sociale et politiques publiques au King’s College London.
Lire la déclaration complète ici (en anglais)
Read full statement of Prof Ana Gahno ici (en anglais)
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