Tout comme les ressources naturelles vitales, le travail de soins non rémunéré ne doit pas être considéré comme acquis
10.03.23
ONU Genève, Conseil des droits de l'Homme- Le dialogue qui a suivi la presentation du rapport Les femmes, les filles et le droit à un environnement propre sain et durable fut l'occasion pour MMM de réaffirmer l'urgence d'une transformation systémique de notre modèle économique afin que le travail de soins non rémunéré et les ressources naturelles cessent d'être considérés comme des ressources gratuites et infinies. Nous avons appelé à une transformation rapide vers une économie du bien-être - au service de la vie.
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EmailVoici le texte intégral de la déclaration faite par notre représentante aux Nations Unies, Constance Nothomb, lors du dialogue interactif avec le rapporteur spécial des Nations unies, à l’occasion de la présentation de son rapport sur Les femmes, les filles et le droit à un environnement propre, sain et durable (A/HRC/52/33)
Nous soutenons la conclusion du rapport d’aujourd’hui : seuls des changements transformateurs peuvent assurer un avenir juste et durable où chacun(e), y compris les femmes et les filles, jouit du droit à un environnement propre, sain et durable.
Les problèmes doivent être abordés à la source. Et l’un des principaux est la nature même de notre système économique actuel.
Privilégier la croissance économique au détriment de la dégradation de l’environnement et des problèmes de santé publique n’est ni durable ni équitable. En négligeant le travail non rémunéré que les femmes et les filles accomplissent quotidiennement pour s’occuper de leur entourage, nous négligeons également les risques et les injustices auxquels elles sont confrontées. Ainsi, nous négligeons certains de leurs droits les plus fondamentaux.
Ceci particulièrement vrai pour les mères.
Tout comme les ressources vitales fournies par la nature, le travail non rémunéré disproportionné des femmes et leur contribution à l’économie des soins ne peuvent pas, et ne doivent pas, être considérés comme acquis. Les soins doivent être considérés comme une composante essentielle de notre système économique. Les économies en dépendent, qu’il s’agisse de s’occuper des enfants, des personnes âgées ou de l’environnement.
Investir dans le travail de soins, c’est investir dans l’avenir.
C’est notre demande aujourd’hui, les Etats membres doivent collectivement aller au-delà du PIB et considérer leur transformation vers des économies du bien-être, comme une mesure essentielle pour chacun puis jouir de son droit à un environnement propre, sain et durable.
Ce dialogue interactif s’est tenu les 8 et 9 Mars 2023 durant la 52ème session du conseil des des Droits de l’Homme des Nations Unies
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