09.12.21
Friendship, notre association membre du Bangladesh, répond à l'appel à contribution pour le prochain rapport ONU sur les droits de l'homme et le changement climatique.
La crise climatique frappe durement le Bangladesh. De part sa situation géographique, le pays est extrêmement vulnérable et sujet à une multiplication des catastrophes liées au climat – Il est ainsi classé septième au rang de l’indice de risque climatique 2021. Coincé entre l’Himalaya au nord et le golf du Bengale au sud, le Bangladesh est densément peuplé. Dès lors un maximum de personnes y sont susceptibles d’être touchées par le changement climatique.
Inondations, cyclones, salinisation de l’eau, sécheresses dans plusieurs régions du pays ont un effet direct sur la qualité de vie des personnes. Dans les régions du sud surtout, où la salinisation de l’eau affecte fortement les cultures, la disponibilité d’eau potable et la santé. La plupart du temps, les niveaux de nutrition diminuent en raison du manque de variété de la nourriture, ce qui rend les femmes de ces régions plus susceptibles de faire des fausses couches, et augmente les problèmes cachés tels que le mariage des enfants, l’ostracisme social, la santé mentale, les abus.
Les migrations temporaires, saisonnières et/ou permanentes augmentent à cause du changement climatique. Les hommes sont plus nombreux à quitter ces zones, laissant sur place femmes et enfants qui se retrouvent dans des situations dangereuses et en position de vulnérabilité.
Les femmes et les filles sont touchées de façon disproportionnées par le changement climatique. Ainsi, lors du cyclone de 1991, 90% des 140 000 morts de cette catastrophe étaient des femmes. Parce qu’elles sont souvent confinées dans des rôles et emplois qui les rendent plus dépendantes des ressources naturelles; parce qu’elles rencontrent des obstacles à un soutien financier et technique; parce que la propriété foncière leur est refusée, les femmes sont empêchées dans leur adaptation au changement climatique, dans leur capacité à faire face à une catastrophe climatique. Tout ceci les rend vulnérables.
Comme le souligne l’ONG Friendship, le changement climatique anéantit les droits humains fondamentaux et amplifie les difficultés d’accès au droit à la vie, à la santé, au logement, à l’éducation, à l’eau, à l’assainissement, à l’accès aux services juridiques ou financiers, et enfin, pour les communautés les plus vulnérables, il accroit l’incapacité à redémarrer la vie.
Ci-dessous, quelques témoignages révélateurs issus de communautés soutenues par Friendship:
L’UNICEF estime qu’un enfant sur trois au Bangladesh, soit près de 20 millions d’enfants, subit chaque jour les conséquences du changement climatique. Ils sont victimes de conditions météorologiques extrêmes, d’inondations, de l’érosion des rivières, de l’élévation du niveau de la mer et d’autres chocs environnementaux provoqués par le changement climatique. Beaucoup d’entre eux se retrouvent à la dérive dans les bidonvilles, leur vie et leurs perspectives d’avenir brisées. Des millions d’enfants sont pris au piège de l’exploitation par le travail, du mariage et de la traite des enfants.
Mais il y a quand même du progrès et de l’espoir. Lors de la COP26 rassemblée à Glasgow, le gouvernement du Bangladesh a présenté officiellement sa première stratégie nationale sur la gestion des déplacements internes. Lors de cet événement, les spécialistes ont confirmé que le Bangladesh est en avance par rapport à d’autres pays. Le pays a déjà adopté une stratégie fondée sur les droits, sur la base des normes internationales et dans l’esprit de la justice climatique. La nouvelle stratégie affirme que les personnes déplacées à l’intérieur du pays doivent jouir, en toute égalité, des mêmes droits et libertés en vertu des lois internationales et nationales, comme les autres personnes du pays.
A lire, la contribution intégrale de Friendship
Cette contribution doit contribuer au prochain rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) sur les droits de l’homme et le changement climatique, qui sera présenté lors de la 50e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en juin 2022.
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