Il est temps de mettre en place des systèmes économiques qui valorisent et soutiennent le Care

22.01.22

ONU Genève, Conseil des Droits de l'Homme- La pandémie a mis en évidence l'essentialité du Care pour le bien-être collectif et l'action des parents, et en particulier les mères, pour maintenir ce bien être au sein des familles. Dans une déclaration orale faite lors d'une réunion d'intersession du Conseil, nous avons réitéré notre appel à saisir cette opportunité pour passer à une économie du bien-être - une économie qui donne la priorité au bien-être des personnes et de la planète - avec les soins et l'éducation en son cœur.

Avant la pandémie, les femmes – en particulier les mères – étaient déjà plus représentées dans le travail informel et moins susceptibles d’avoir accès à la protection sociale, moins payées que les hommes et surreprésentées dans les statistiques sur la pauvreté.

La crise n’a fait qu’aggraver leur situation. Mais elle leur a aussi montrer …

  • A quel point les soins sont au cÅ“ur de nos vies, et que, qu’il soit rémunéré ou non, ce travail essentiel n’est pas reconnu et valorisé à sa juste valeur dans notre société et notre économie
  • la plupart des tâches familiales non rémunérées incombent aux femmes, et que cette répartition inéquitable est une cause de difficultés économiques et d’injustice,
  • les principales lacunes de la protection sociale et l’inadéquation des systèmes actuels pour reconnaître et soutenir l’économie invisible des soins non rémunérés au sein des familles et des collectivités.

Aujourd’hui nous avons une occasion unique de résoudre ces échecs systémiques. Cela commence par changer les récits et les paradigmes.

Les gouvernements doivent:

  1. Reconnaître le travail de soins non rémunéré comme un travail essentiel et une responsabilité collective, qui profite à l’ensemble de la société à travers les générations et qui sous-tend l’économie.
  2. Considérer la protection sociale universelle pour soutenir les parents et les familles comme un investissement à haut rendement dans les personnes, et non comme une dépense à minimiser.
  3.  Reconnaître que les multiples crises auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui (Covid-19, mais aussi le changement climatique, la dégradation de l’environnement, l’augmentation des inégalités…) sont toutes profondément ancrées dans un système économique qui ne parvient pas à reconnaître, valoriser, protéger et investir dans ce qui est essentiel à notre bien-être – les soins.

Nous devons sortir des discours basés sur la Croissance du PIB an reoriented les économies pour donner la priorité aux bien-être sur le long terme des humains et de la planète. Certains gouvernements (Finlande, Islande, Nouvelle-Zélande, Ecosse et Pays de Galle) s’y engagent. C’est le moment d’une transition vers une  wellbeing economy – avec le Care et l’éducation en son centre.

MMM oral statement for download

Mélanie Nédélec, MMM Representative at the United Nations in Geneva, delivered this statement at the Human Rights Council’s intersessional meeting on 18 January 2022. Part of a series on human rights and the 2030 development agenda, this fourth meeting focused on ‘Investing in sustainable recovery, advancing gender equality and strengthening partnerships – Towards a renewed social contract anchored in human rights’. 

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