Le droit au développement: structure d’une transition vers une économie du bien-être dans laquelle le Care est reconnu et soutenu

22.09.22

ONU Genève, Conseil des Droits de l'Homme -Par son intervention auprès du Conseil, MMM souligne la nécessité de reconnaître le rôle central du travail non rémunéré des soins familiaux dans notre économie et notre société. MMM identifie le droit au développement comme le cadre parfait pour apporter les changements systémiques nécessaires. La transition vers une économie au service du bien-être des personnes et de la planète est la voie à suivre, et elle commence par la reconnaissance du travail non rémunéré de soins comme une responsabilité collective.

A suivre, la déclaration fait par notre représentante aux Nations Unies de Genève, Karen Thorsen. 

Comme l’indique à juste titre le rapport du rapporteur spécial sur le droit au développement, la crise de Covid-19 a eu un impact disproportionné sur les femmes, aggravant les inégalités et les discriminations existantes et profondément enracinées.

Elle a aussi été un révélateur:

  • Elle a montré à quel point les soins sont au cÅ“ur de nos vies, et que ce travail essentiel n’est pas reconnu et valorisé à sa juste valeur.
  • Elle a mis en lumière la répartition inéquitable de ce travail non rémunéré, cause d’injustice économique pour les femmes, en particulier pour les mères.
  • Elle a mis en évidence les lacunes de la protection sociale et les insuffisances des systèmes actuels pour reconnaître et soutenir le travail non rémunéré des soignants.

Nous avons maintenant une occasion unique de remédier à ces échecs systémiques en plaçant les soins et l’éducation au centre de l’élaboration des politiques de relance.

C’est à dire:

  1. Reconnaitre le travail de soins non rémunérés comme un travail essentiel et une responsabilité collective, qui profite à la société sur plusieurs générations;
  2. Considerer la protection sociale universelle destinée à soutenir les parents et les personnes comme un investissement à haut rendement, et non comme une dépense à diminuer;
  3. Reconnaître que les multiples crises auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui (Covid-19, mais aussi le changement climatique, la dégradation de l’environnement, l’augmentation des inégalités…) sont toutes profondément enracinées dans un système économique qui ne parvient pas à valoriser, soutenir et investir dans ce qui est essentiel à notre bien-être : les soins et un environnement sain.

Le droit au développement est le cadre idéal pour dépasser le discours sur la « croissance du PIB » et donner la priorité au bien-être à long terme des personnes et de la planète dans toutes les décisions politiques

Il est temps de passer à la  wellbeing economy avec les soins et l’éducation en son coeur.

MMM à télécharger

Cette déclaration orale a été faite à l’occasion de la  51ème session du Conseil des dDoits de l’Homme à la suite de la présentation thématique annuelle du rapport du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur le doigt au développement à propos des conséquences de la crise de COVID 19.

A voir aussi:

→ Notre  rapport relatif à notre événement parallèle du FHNP2020 « Soins et éducation, pierres angulaires de systèmes économiques plus durables et justes »

→ à propos du  Droit au Développement par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH)

 

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