30.05.22
Conférence Internationale du Travail, Genève – Pour réparer l'injustice économique dont souffrent de nombreuses mères en raison de leurs responsabilités familiales (le "Care"), MMM a appelé à une nouvelle approche de l'emploi : une perspective centrée sur l'humain, dans laquelle l'éducation et la prise en charge d'un enfant ou d'une autre personne dépendante, ne sont pas considérées comme un simple obstacle à l'emploi des femmes, mais comme un travail essentiel, qui n'est pas sans lien avec le travail rémunéré, et qui profite à l'ensemble de la société et de l'économie. Les politiques de l'emploi doivent donc veiller à ce que ce travail non rémunéré et ses coûts soient plus équitablement répartis entre les hommes et les femmes, et dans toute la société.
Ci-dessous, l’intégralité de la déclaration faite lundi 30 Mai, à l’occasion de la conférence annuelle de l’organisation internationale du travail (OIT).
Nous tenons à rappeler que le principal obstacle structurel à l’emploi des femmes reste la part disproportionnée de travail domestique et de soins non rémunérés qui leur incombe – une cause d’injustice économique, surtout pour les mères, et aggravée par la pandémie.
La réponse à la crise est l’occasion de réparer cette injustice et de redistribuer plus équitablement ce travail essentiel, non seulement au sein des familles – entre hommes et femmes – mais aussi dans toute la société.
Le travail non rémunéré de soins familiaux EST un travail, un travail nécessaire, qui profite à tous et soutient notre économie et notre société.
Une approche de l’emploi centrée sur l’humain doit tenir compte de cette réalité. Elle doit reconnaître que le travail de soins non rémunéré est une responsabilité collective, et que ses coûts doivent être redistribués plus équitablement dans la société. Chacun, hommes et femmes, toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements et le secteur privé, doivent assumer leur part.
A tous les niveaux, les gouvernements sont des acteurs clés. Pour eux, « partager le Care » signifie:
Pour les employeurs, « partager le Care » signifie adopter une approche plus globale du travail, dans laquelle le travail rémunéré et le travail de soins non rémunéré sont liés et peuvent s’enrichir mutuellement, notamment en ce qui concerne le développement des compétences. Les politiques familiales et services mis en place à l’échelle de l’entreprise pour soutenir les travailleurs ayant des responsabilités familiales – hommes et femmes – sont des investissements à long terme – qui rapportent.
En résumé, nous citons l’écrivain féministe Nikki van Der Gaag:
“Pour remédier au déséquilibre du travail non rémunéré, il faut construire une économie solidaire où toutes les décisions politiques sont fondées sur le Care et non sur la concurrence ; où les hommes et les femmes partagent ce travail de Care de manière égale et où une éthique du Care peut contrer la violence de notre monde actuel. »
Déclaration à télécharger (en anglais)
Cette déclaration a été faite lors de la première séance de la Commission sur la question récurrente de l’emploi, qui, cette année, avait pour thème « Répondre à la crise et favoriser un développement inclusif et durable grâce à une nouvelle génération de politiques globales de l’emploi ». Les travaux de cette commission s’inscrivent dans le cadre de la 110ème Conférence Internationale du Travail qui se tient du 27 Mai au 10 Juin à Genève.
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