01.04.19
NU New York – Tel était le message principal de MMM lors d'une table ronde organisée en parallèle de la 63ème Commission de la condition de la Femme des Nations Unies (CSW63).
Organisé par la Coalition pour la citoyenneté mondiale 2030 et Soroptimist International, cet événement a eu lieu le 22 mars à l’Armée du Salut à New York. Son objectif principal était d’explorer la façon dont les principes fondamentaux de la citoyenneté mondiale pourraient également s’appliquer, et faciliter l’accès aux infrastructures et aux services publics et à la protection sociale des femmes et des filles.
L’intervention de Pascale Restuccia, notre représentante aux Nations Unies à New York, a mis l’accent sur les politiques de protection sociale les plus pertinentes pour les mères – c’est-à-dire qui répondent aux besoins spécifiques des mères en matière de santé et de sécurité du revenu, ainsi que sur la problématique de la répartition inégale du « care ».
L’exemple des États-Unis, où la mortalité maternelle a augmenté, montre l’importance des mesures de protection sociale pour les mères, qui ont fait leurs preuves dans de nombreux pays:
Dans un récent rapport sur la protection sociale, l’Organisation Internationale du Travail a souligné que la protection de la maternité est un « élément clé des politiques de transformation inscrites à l’agenda 2030 qui est essentiel à la réalisation de nombreux ODD ». Pourtant, dans le monde, seules 41,1% des mères de nouveau-nés perçoivent une allocation de maternité–et seulement 15,8% en Afrique.
La santé est la pierre angulaire du développement humain et un droit fondamental. Les soins sont particulièrement cruciaux pour les femmes enceintes et autour de l’accouchement, car ils peuvent faire la différence entre la vie et la mort, à la fois pour la mère et pour l’enfant.
Des services de santé de qualité sont également essentiels au cours des premiers mois de la vie pour maximiser les chances de survie et de développement sain des enfants. La protection sociale devrait aller au-delà des soins de santé essentiels, en aidant les parents, en particulier les mères en situation de vulnérabilité, pour que chaque enfant reçoive les soins qui lui permettront de se développer pleinement et de faire la différence pour son avenir.
L’Infrastructure de santé comprenant des centres de santé et des professionnels de la santé qualifiés offrant des services de santé maternelle et infantile de haute qualité et accessibles à tous – par exemple, couverture sanitaire universelle – est un élément fondamental de la protection sociale. La santé doit également être considérée comme l’un des meilleurs investissements qu’un pays puisse faire, tant pour l’autonomisation des femmes que pour le développement des enfants.
Créée en 1945, la PMI est une institution gouvernementale à vocation socio-médicale. Destinée à réduire la mortalité maternelle et infantile au lendemain de la guerre, elle est devenue depuis un pilier du bien-être de la mère et de l’enfant.
La PMI est axée sur la prévention et le dépistage chez les femmes et les nourrissons, ainsi que sur la formation des éducateurs et la gestion des structures d’accueil. Près de 20% des futures mères et des enfants de moins de six ans sont suivis par un professionnel dans l’un des 4 600 centres du pays. Gratuit et accessible à tous, la PMI cible particulièrement les plus démunis:
La PMI a également une mission importante de collecte de données, très utile pour la veille de la santé publique.
Le travail familial non rémunéré comprend l’essentiel du travail et des responsabilités consistant à entretenir le ménage, éduquer les enfants, nourrir et soigner les membres de la famille. Dans les ménages ruraux pauvres, le travail des femmes est également dominé par des activités chronophages, telles que la collecte d’eau et du bois de chauffage. Cette part importante du travail familial non rémunéré entraîne la « pauvreté de temps » des femmes et limite considérablement leur capacité à exercer d’autres activités génératrices de revenus.
Selon ONU Femmes, les femmes effectuent plus des deux tiers de ce travail de soins non rémunéré. Et dans certains pays, les femmes consacrent jusqu’à 10 fois plus de temps que les hommes à ce travail essentiel.
S’attaquer à la répartition inéquitable des tâches familiales non rémunérées, à savoir le « Care gap », devrait faire partie de toute politique de protection sociale visant à autonomiser les femmes.
Les investissements dans les infrastructures et les services publics doivent viser à réduire le temps consacré par les femmes aux tâches ménagères et aux travaux ménagers non rémunérés. Des infrastructures essentielles sont nécessaires, notamment l’énergie propre, l’eau propre et l’assainissement, mais aussi les transports, les communications mobiles et services d’information.
Entre autres recommandations, nous pensons aussi à MMM que tous les gouvernements doivent garantir une pension minimale ou prendre en compte les périodes où des mères (ou les pères) ont cessé de travailler pour s’occuper de leurs enfants ou de leurs proches dans le calcul de leur pension de retraite (« care credits »)
Dans de nombreux pays du monde, les mères et les enfants ont besoin de plus, non pas de moins, de protection sociale.
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